Définition:
Ce sont des accidents liés aux effets directs de la pression
sur les volumes de gaz.
On les appelle aussi des accidents mécaniques ou accidents biophysiques.
A la descente, aussi bien en scaphandre qu'en apnée, s'il y a absence d'équilibration, la pression externe écrase le masque, il se plaque sur le visage, et crée un effet de ventouse (dépression dans le masque).
Ä Défaut ou manque d'équilibrage durant la descente.
Ä Douleurs
Ä Saignements dans le nez.
Ä Eclatement des petits vaisseaux sanguins des yeux.
Ä Stopper la descente et expirer par le nez.
Ä Remonter si nécessaire.
Ä Voir un médecin si persistances des signes.
Ä
Expirer régulièrement dans le masque par le nez à la
descente.
La trompe d’eustache est un canal long d’environ 3cm et constitué par deux cornets opposés de part et d’autre. Le premier cornet proche de la caisse du tympan est un canal osseux, le deuxième est musculo-membraneux et débouche dans l’arrière nez
L’air pénètre plus difficilement dans l’oreille moyenne qu’il n’en ressort, en effet :
Ä A la descente, l’air en surpression dans l’arrière nez plaque les parois du cornet musculo-membraneux l’une contre l’autre, d’où nécessité de manœuvre de vasalva ou autre.
Ä A la remontée, l’air canalisé par le cornet osseux force facilement le cornet musculo-membraneux.
§ Causes :
Si
Ä
Absence ou lenteur d'équilibre à la descente
Ä Une manœuvre de Vasalva trop brutale.
Ä Otites, rhume, malformations de la trompe d'Eustache.
Alors, la différence de pression entre l'oreille externe et l'oreille moyenne crée une déformation du tympan qui peut aller jusqu'à la rupture.
Risques de rupture du tympan avec :
Ä Douleur aiguë au niveau de l'oreille pouvant entraîner une syncope.
Ä Perte d'équilibre avec vertiges, bourdonnements, sifflements(atteinte de l'oreille interne).
Ä Perte d'audition partielle ou totale.
Ä Stopper la descente et remonter jusqu'à la disparition de la douleur puis recommencer l'équilibrage en descendant doucement.
Ä Si persistance de douleur, remonter et stopper la plongée.
Ä Consulter un ORL.
Ä
Réaliser les manœuvres d'équilibration (Vasalva) pendant
toute la descente, sans forcer, sans attendre la douleur.
Ä
Plonger en bonne santé(pas de rhume).
Ä
Descendre le long d'un support (mouillage, bouée).
Ä
Réguler la vitesse de descente en gonflant régulièrement le
gilet.
Ä
Pas de vasalva à la remontée.
Ä
Eviter l’utilisation de médicament vasoconstricteur
(temporaire..)
A la descente et à la remontée, si les canaux de communications entre les fosses nasales et les sinus sont obstrués, la circulation de l'air va être gênée et des douleurs dues à une surpression (remontée) ou dépression (descente) des sinus peuvent apparaître.
Les sinus frontaux sont plus souvent atteints que les sinus maxillaires car les canaux naso-frontaux s’obstruent plus facilement.
Ä Douleurs en barre aux coins des yeux ou aux maxillaires.
Ä Saignements de nez dans le masque.
Ä Sensation de dent arrachée.
Ä Si douleurs au cours de la remontée, stopper la descente et remonter lentement.
Ä Si douleurs à la remontée, continuer la remontée le plus lentement possible.
Ä
Plonger en bonne santé, se moucher éventuellement en surface
ou même dans l'eau si ça bloque.
Ä
Eviter l’utilisation de médicament vasoconstricteur
(temporaire..)
Ä Si douleur persistante, voir un médecin ORL ou fédéral.
A la descente, l’augmentation de la pression peut :
Ä Déclencher douleurs +ou- vives sur dents cariées
Ä Enfoncer le plombage
A la remontée, des bulles piégées dans une carie, sous un plombage risque de provoquer :
Ä Des douleurs
Ä Une expulsion du plombage.
Les matériaux servant à la réparation des dents contiennent des bulles microscopiques. Ils sont fragilisés voire détruit par les variations de volume de ces bulles
Ä Ralentir la remontée en cas de douleur pour permettre l'évacuation de l'air en douceur.
Ä Consulter un dentiste en cas d’accident.
Ä Avoir une bonne hygiène dentaire et faire vérifier ses plombages par un dentiste.
A la remontée, l'apparition de gaz dans le tube digestif pendant la plongée(boissons gazeuses, aliments avalés sous l'eau) entraîne une dilatation à la remontée(baisse de pression).
Ä Boissons gazeuses avant la plongée.
Ä Repas contenant des aliments qui fermentent(fayot, choucroute)
Ä Déglutitions répétées pendant la plongée
Ä Ballonnements et éructations
Ä Douleurs abdominales à la remontée.
Ä Eventuellement perte de connaissance s'il y a déchirure.
Ä Ralentir à la remontée.
Ä Caisson hyperbare avec prise en charge en chirurgie si besoin.
Ä
Ne pas prendre de boissons gazeuses juste avant la plongée.
Ä
Ne pas manger sous l'eau ou déglutir à rététition.
Ä
Eviter les aliments qui fermentent avant la plongée.
La surpression pulmonaire est certainement l’accident le plus grave risquant de survenir en plongée (systématique et destructif). Elle est à l’origine de la plupart des décès survenant dans cette activité
Ils sont situés dans le thorax et constitués de plusieurs parties :
· La plèvre
Membrane à deux feuillets servant à solidariser la surface des poumons à la face interne de la cage thoracique. En effet, le vide relatif entre les deux feuillets les maintient accolés l’un contre l’autre.
· Les bronches
Elles se ramifient en bronchioles et elles même donnent naissance aux alvéoles
· Les alvéoles
Nombreuses, elles jouent un rôle primordial dans l’échange gazeux.
Paroi très fine (1µm) et la surface d’échange entre sang et air est très importante (60 à 100m²).
§ Causes:
A la remontée, la pression de l’eau diminue et entraîne une augmentation du volume d’air dans les poumons. En situation normale, cet excédent d’air s’évacue naturellement par l’expiration. Si obstacle, l’air prisonnier des poumons dilate les alvéoles puis les distend et enfin les déchire
Le blocage de l'expiration peut être provoqué par
un spasme de la glotte du à :
Ä Une peur panique.
Ä Contact brusque avec de l'eau froide.
Ä Perte de connaissance.
Ä Début de noyade.
Des problèmes médicaux : Maladie ou antécédents pulmonaires.
La manœuvre de Vasalva à la remontée.
Le risque est maximal :
Ä Près de la surface où les variations de pressions sont importantes
Ä Si la quantité d’air dans les poumons est importante au moment du blocage
Ä Si la vitesse de remontée est incontrôlée
La paroi alvéolaire est très fine et une surpression de 0.3bar suffit à créer une déchirure
Les gaz sous pression alors libérés peuvent emprunter trois voies différentes :
Ä S’ils se dirigent vers la plèvre, ils s’accumulent entre les deux feuillets et désolidarisent le poumon de la cage thoracique d’où pneumothorax (poumon inopérant)
Ä S’ils se dirigent vers le hile, ils s’acheminent vers l’espace inter-pulmonaire (médiastin) puis remonter vers la base du cou et s’accumuler sous la peau (emphysème sous-cutané)
Ä S’ils pénètrent dans le sang, se dirige vers le cerveau via les artères créant des « désordres » neurologiques graves.
Ils sont variables suivant la gravité de l'accident.
Le plus évident :
Ä Douleurs à la poitrine très forte souvent syncopale (ruptures alvéolaires). Accompagnée :
o Sensation d'étouffement
o Respiration superficielle et Crachats sanglants.
D’autres symptômes vont apparaître suivant le trajet des gaz :
Ä Accumulation de gaz sous la peau
Ä Gonflement du cou.
Ä Signes neurologiques différents :
o Fatigue intense, angoisse
o Paralysie de un ou plusieurs membres.
o Trouble de la vue, de la parole etc.…
Ä Le mettre sous oxygène.
Ä Evacuer l'accidenté vers le caisson hyperbare le plus proche.
Ä Alerter les secours en leur signalant qu'il s'agit d'un accident de plongée.
Cet accident, pourtant très grave, est très facile à éviter, pour cela il suffit de :
Ä
Ne pas bloquer son expiration à la remontée.
Ä
Contrôler sa vitesse de remontée
Ä
Ne pas faire de Vasalva à la remontée.
Ä
Etre attentif :
Ä A vous-même : anxiété, conditions physique, reprise d’activité…
Ä Au matériel : détendeur, masque en bon état, lestage OK…
Ä Au milieu : froid, courant, mauvaise visibilité…