6.6.3 Conséquences et symptômes :
Définition:
Ce sont des accidents liés aux effets directs de la pression sur les
volumes de gaz.
On les appelle aussi des accidents mécaniques ou
accidents biophysiques.
A la descente, aussi bien en scaphandre qu'en apnée, s'il
y a absence d'équilibration, la pression externe écrase le masque, il se plaque
sur le visage, et crée un effet de ventouse (dépression dans le masque).
Ä Défaut
ou manque d'équilibrage durant la descente.
Ä Douleurs
Ä Saignements
dans le nez.
Ä Eclatement
des petits vaisseaux sanguins des yeux.
Ä Stopper
la descente et expirer par le nez.
Ä Remonter
si nécessaire.
Ä Voir
un médecin si persistances des signes.
Ä Expirer régulièrement dans le
masque par le nez à la descente.
A la descente parfois à la remontée,
les différences de pressions entre l'oreille externe et l'oreille moyenne
créent une déformation du tympan qui peut aller jusqu'à la rupture.
Ä Absence ou lenteur d'équilibre à la descente ou au contraire une manœuvre de Vasalva trop brutale.
Ä Parfois à la remontée(trompe d'Eustache obstrué).
Ä Otites,
rhume, malformations de la trompe d'Eustache.
Risques de rupture du tympan avec :
Ä Douleur
aiguë au niveau de l'oreille pouvant entraîner une syncope.
Ä Perte
d'équilibre avec vertiges, bourdonnements, sifflements(atteinte de l'oreille
interne).
Ä Perte
d'audition partielle ou totale.
Ä Stopper
la descente et remonter jusqu'à la disparition de la douleur puis recommencer
l'équilibrage en descendant doucement.
Ä Si
persistance de douleur, remonter et stopper la plongée.
Ä Consulter
un ORL.
Ä Réaliser les manœuvres d'équilibration
(Vasalva) pendant toute la descente, sans forcer, sans attendre la douleur.
Ä Plonger en bonne santé(pas de
rhume).
Ä Descendre le long d'un support
(mouillage, bouée).
Ä Réguler la vitesse de descente en
gonflant régulièrement le gilet.
Ä Pas de vasalva.
A la descente et à la remontée, si les canaux
de communications entre les fosses nasales et les sinus sont obstrués, la
circulation de l'air à l'intérieur des sinus va être gêner et des douleurs
peuvent apparaître.
Ä Douleurs
en barre aux coins des yeux ou aux maxillaires.
Ä Saignements
de nez dans le masque.
Ä Craquement.
Ä Si
douleurs au cours de la remontée, stopper la descente et remonter lentement.
Ä Si
douleurs à la remontée, continuer la remontée le plus lentement possible.
Ä Plonger en bonne santé, se
moucher éventuellement en surface ou même dans l'eau si ça bloque.
Ä Voir
un médecin ORL ou fédéral.
Lors de la descente de l'air peut pénétrer à
l'intérieur d'une dent présentant une cavité, durant la remontée l'air n'a pas
la possibilité de s'échapper suffisamment rapidement.
La dilatation de l'air va provoquer une douleur,
pouvant aller jusqu'à l'éclatement de la dent.
Ä Douleurs.
Ä Risques
de fissure ou d'éclatement de la dent.
Ä Ralentir
la remontée en cas de douleur pour permettre l'évacuation de l'air en douceur.
Ä Consulter
un dentiste.
Ä Avoir une bonne hygiène dentaire
et faire vérifier ses plombages par un dentiste.
A la remontée, l'apparition de gaz dans le tube digestif
pendant la plongée(boissons gazeuses, aliments avalés sous l'eau) entraîne une
dilatation à la remontée(baisse de pression).
Ä Boissons
gazeuses avant la plongée.
Ä Repas
contenant des aliments qui fermentent(fayot, choucroute).
Ä Ballonnements
et éructations
Ä Douleurs
abdominales à la remontée.
Ä Eventuellement
perte de connaissance s'il y a déchirure.
Ä Ralentir
à la remontée.
Ä Caisson
hyperbare avec prise en charge en chirurgie si besoin.
Ä Ne pas prendre de boissons
gazeuses juste avant la plongée.
Ä Ne pas manger sous l'eau.
Ä Eviter les aliments qui
fermentent avant la plongée.
La capacité des poumons est en moyenne de 5 litres
à la surface et à la pression atmosphérique.
Les détendeurs délivrent de l'air à la pression à
laquelle le plongeur se trouve.
Prenons l'exemple d'un plongeur qui se trouve à
40m, donc à une pression de 5bars, ces poumons d'une capacité de 5 litres
contiennent :
-
5litres x 5 bars = 25 litres
Lors de la remontée si le plongeur bloque son
expiration, l'air emprisonné se dilate pour reprendre son volume à la pression
atmosphérique soit 25 litres.
Les poumons ne peuvent accepter une telle
variation de volume, les alvéoles pulmonaires se déchirent et l'air peut
pénétrer dans les vaisseaux sanguins.
Le sang entraîne l'air jusqu'au cœur qui le
distribue dans tout l'organisme et surtout au cerveau.
C'est :
C'est un accident extrêmement grave qui peut intervenir dès 2m de
profondeur, et dans la zone proche de la surface, là où les variations de
pressions sont les plus importantes.
Le blocage de l'expiration peut être provoqué par
un spasme de la glotte du à :
Ä Remontée
trop rapide.
Ä Une
peur panique.
Ä Contact
brusque avec de l'eau froide.
Ä Maladie
comme bronchite.
Ä Vasalva
à la remontée.
6.6.3 Conséquences et symptômes :
Ils sont variables suivant la gravité de
l'accident à savoir :
Ä Douleurs
à la poitrine.
Ä Gène
respiratoire.
Ä Sensation
d'étouffement.
Ä Crachats
sanglants.
Ä Gonflement
du cou.
Ä Paralysie
de un ou plusieurs membres.
Ä Trouble
de la vue, de la parole etc.…
Ä Syncope.
Ä Mort.
Ä Prévenir
le directeur de plongée.
Ä Alerter
les secours en leur signalant qu'il s'agit d'un accident de plongée.
Ä Allonger
l'accidenté en position déclive.
Ä Le
mettre sous oxygène.
Ä Evacuer
l'accidenté vers le caisson hyperbare le plus proche.
Il ne faut surtout pas donner de l'aspirine et recomprimer le
plongeur par une
réimmersion.
Cet accident, pourtant très grave, est très facile
à éviter, pour cela il suffit de :
Ä Ne pas bloquer son expiration à
la remontée.
Ä Contrôler sa vitesse de remontée
Ä Regarder
la surface pendant la remontée, cela libère les voies aériennes.
Ä Ne pas faire de Vasalva à la
remontée.
Ä Ne
jamais donner d'air à un apnéiste.